Autogires

De manière générale, je suis très intéressé par les techniques, méthode ou sciences qui ne réunissent pas tous les suffrages, ou bien ceux ou celles qui sont un peu en marges du sens commun et de la pensée unique (d'ailleurs, j'aime mon Macintosh).

J'ai d'ailleurs vécu pendant des années très proche du plus grand club d'Europe, sans le savoir (Aubiet dans le Gers : une quarantaine de machines à l'époque).

Inventé par Juan de La Cierva vers 1920, le concept d'autogire s'appuie sur l'utilisation d'une voilure libre (rotor), utilisée conjointement avec un moteur tracteur ou propulsif, lequel n'a aucune action directe sur le rotor, le principe utilisé est l'autorotation.

Désignation

Le nom même est particulier, car il existe plusieurs appellations : autogire mais aussi giravion ou girodyne.

Pendant la 2ème Guerre

Devant la montée des performances des avions, les quelques forces armées qui s'en étaient dotées durant le début des années 30 (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis) les cantonnérent au rôles d'observation ou d'acheminement de courrier. (voir le Pitcairn-Cieva PCA-2)

Pendant la seconde guerre mondiale, la Kriegsmarine (marine de guerre allemande) en a toutefois utilisé une version simplifée, embarquée à bord des U-Boats (sous-marins), et vouée à un rôle d'observation aérienne et maritime.

Statut actuel

Jusquà récemment, la législation française classait curieusement l'autogire dans la catégorie avion, ce qui posait des problèmes, car il n'était pas considéré comme un ULM, mais une construction avion amateur ; limitant ainsi son usage, sa commercialisation et son développement
Toutefois cette curieuse règlementation vient d'évoluer et ce type d'appareil vient enfin d'entrer dans la catégorie ULM

Des plans sur la comète

J'ai une passion pour les autogires et depuis des années, j'en dessine ou en modélise des multitudes, et j'ai même imaginé un modèle moderne intégralement carrèné (galerie d'images).

Merci à monsieur Juan de La Cierva pour m'avoir donné tant d'heures de réflexions...