Autogires

Il était plus intéressant pour le sous-marin allemand d'être averti de l'approche des bâtiments alliés longtemps avant qu'ils soient dangereux pour lui que d'avoir à compter seulement sur le U-Boat.
Pour ce faire, les U-Boats furent équipés d'une étonnante machine volante, la "Bachstelze" (bergeronnette) Focke-Achgelis FA-330.
Elle ressemblait à un hélicoptère, mais était en réalité un "cerf-volant" à rotor sans moteur, que le sous-marin remorquait à j'aide d'un câble à une altitude de 300 à 400 pieds.

A bord de cet engin se trouvait un observateur dont la vue s'étendait beaucoup plus loin que celle des occupants du kiosque, et qui pouvait donc apercevoir un navire bien avant que celui-ci ne repère le cerf-volant ou le sous-marin.
Lorsque ce dernier faisait surface et naviguait de jour pour charger ses batteries, il mettait en l'air cet appareil avec un homme à bord, il lui était donc possible de détecter très tôt l'approche des navires alliés ou la présence de convois ou d'autres cibles éventuelles.
Lorsque quelque chose avait été aperçu, le cerfvolant était rapidement rentré, démonté et arrimé, puis le sous-marin plongeait et prenait ses dispositions pour l'attaque. Si un avion surgissait, et si le temps manquait pour rentrer l'engin, son pilote actionnait un levier qui faisait se détacher les lames du rotor, un parachute s'ouvrait, l'homme débouclait sa ceinture de siège et descendait lentement, tandis que le fuselage désormais inutile tombait à l'eau.

Environ 200 de ces appareils furent fabriqués et employés avec beaucoup de succès; les Alliés n'en eurent connaissance que peu de temps avant la fin de la guerre. Il semble d'ailleurs qu'ils aient été moins utilisés à partir du milieu de 1944, en raison de la supériorité aérienne des Alliés.